En route

Jethro marchait sur les chemins qui les mèneraient vers Metal à Nervers. Les voilà déjà qui entraient dans la Capitale Limousine de Limoges. Sa compagnie et lui défirent leur bagages et s'installèrent sous un arbre où ils pourraient se reposer quelque instant. Jethro laissa le soin à ses compagnons de voyages de jeter un oeil sur ses affaires et partis vers le marché de la ville où s'animait artisans, paysans et étudiants. Il regarda voir s'il ne pourrait pas acheter une pierre lui qui avait raté sa chance à La Trémouille la veille. Rien.

Décu, il continua sa route vers l'Université du Limousin pour y voir la bibliothèque. Il se mit à fouiner dans les rayons et y découvrit ce qu'il cherchait: Éthique à Nicomaque : II - La vertu par Aristote et Éthique à Nicomaque : IV - Les différentes vertus par Aristote.

Les voilà donc... Je reviendrai donc plus tard les emprunter...

[Sur la route]

Les voilà donc, arrêté, un peu au nord de Bourganeuf, la compagnie découvrit un petit endroit en bordure du chemin où ils purent se reposer pour la nuit. Déchirant un morceau de pain de ses dents, Jethro appela les autres.

Compagnons! Nous y voici! Nous avons fait la moitié de la distance! Nous avons pratiquement terminé la traversé du Limousin, nous voilà aux portes du Berry! Je ne crois pas qu'on aura de problème à le traversé sauf peut etre vers Bourges... là, il doit y avoir des vilains douaniers... Alors? Soit on passe et on espère que ca passe... ou alors on perd un jour et on s'arrange pour ne pas entrer dans la ville... Personnelement, je préfère la première et vous?

Tenez
Jethro sort une carte avec l'itinéraire traçée



Nous en sommes au quatrième point

Averti de l'arrivée imminente de ses amis à Nevers, Metal envoya un messager à leur rencontre.

Chers amis,
j'ai vendu tous mes bien, je suis toujours aussi faible mais je suis heureux de vous savoir proche.
Nous pourrons directement reprendre la route et je me sentirais à nouveau libre.

Jethro arriva en trombe sur la place et courru vers Wisc. Jetant des regards à gauche et à droite il s'arrêta net.

-Combien pour ca?

-100 écus mon beau

-Vendu!

Jethro fourra l'objet dans son baluchon et recommenca à courrir vers Wisc. arrivé à ses côtés, il parla.

Bon sang, allez, on embarque tout et on part ce soir. J'espère qu'un de nous n'a pas trop bu et laisser filer notre opération de demain, sinon on va déjeuner à la table d'Aristote demain matin!

[Sur la route entre Bourges et Nevers, dans un arbre]

Jethro était là, à ses côtés se tenaient les autres membres de son groupe. Dans l'arbre de l'autre côté de la route, se tenait Tata, perchée sur une branche. Jethro lui fit de grands signes pour qu'elle vienne dans leur arbre, craignant qu'elle soit blessée lorsque tout le monde sauterait sur la victime.

-Bon sang, elle fait quoi?

-Sait pas... dit Wisc

Jethro regarda Wisc qui dégustait une grosse miche de pain noir.

Ahhh le pain Thouarsais...! Quel merveille!

Au loin on entendait le bruit d'un cheval qui approchait. Tous se regardèrent en souriant.

[Sur la route entre Bourges et Nevers, dans un arbre]

Tata descendit rapidement de son arbre et monta à la hâte dans celui où tous était caché. Ils remonterent tous leur foulard jusqu'à cacher la moitié de leur visage et enlevèrent leur vêtements afin d'éviter de donner signes caractéristique.

Quand la femme passa en dessous d'eux, tous eurent une hésitation... Attaquer une dame? Mais Tata n'y voyait aucun inconvénient et s'élanca et atterri à quelque pas devant la pauvre.

Ohé! Vide ta bourse, ton sac et dégage la route avant que je m'énerve, cria Tata.

La dame montra sa bourse et son sac, tout deux vides.
Pendant ce temps, les autres descendait de l'arbre en riant.

Allez, passe ton chemin geuse, dit Jethro.

Tous rirent un bon coup car c'était la femme qu'ils avaient vu se faire racketter la veille.

Jethro arrêta la caravane au détour de la route.
Les autres semblaient excité, mais il vit tout de même Bal poursuivre sa route comme si de rien n'était. Tous se regardèrent.

Bah il devient un peu sénile c'est tout dit Wis.

Les uns montaient aux arbres, alors que les deux autres s'affairaient à cacher la monture et la cariole derrière les buissons touffus, puis de se tapir eux aussi.

Un moment plus tard, un homme s'avanca.

Il est un peu maigrichon, chuchotta Jethro à sa voisine.

Ca veut dire qu'il ne travaille pas au champs, il est donc riche! lui murmura Toto.

Oink! Oink! C'était le signal. Deux hommes s'élancèrent d'un arbre et plaquèrent le maleureux au sol alors que Jethro et Tata sortirent des buissons.

Ohé Marin d'eau douce! On navigue on navigue mais mais les pirates guètent! Tend donc cette bourse qui t'allourdie.

L'homme ne bouga pas. Les brigands le regardèrent étrangement alors que l'homme se mit à faire des mouvements rapides du pied. Il s'élanca alors vers Tata.

Par Aristote, cet homme est fou!!

Dans la mêlée qui s'ensuivit, l'homme mourrut. Jethro dénoua sa bourse et donna la maigre part du butin à chacun, 5,38 écus. Pas grand chose pour écrire à sa mère...

Ils embarquèrent toute la marchandise et s'empressèrent de poursuivre leur route.

Le groupe ayant fait ses au revoirs la veille à deux acolytes, ils ne se trouvaient là, perchés, que 3 coterels, guètant leur proie, la dernière avant le retour.

Jethro regardait à travers la nuit noire....

Le soleil du petit matin percait à travers les branches et découvrit les formes de deux hommes, masqués, cachés en bordure de la route, derrière une grande pierre. Leur ombre trahissait leur présence et la jeune femme qui venait tranquillement sur le chemin n'était pas folle. Elle s'arrêta et scruta l'ombre. Pendant ce temps, les deux hommes se regardait tout en essayant de ne pas faire de bruit, inconscient que leur présence était connue de la demoiselle. Pourtant, il était impossible de les voir à partir de là où elle était... La femme se mit à reculer timidement jusqu'à partir à la course. Les deux hommes n'eurent d'autres choix que de la poursuivre, on est brigands où on l'est pas heh.

Ma demoiselle!, vous avez oublié votre bourse! cria l'un d'eux.

Elle ralentit, puis s'arrêta. Elle mit alors sa main sur sa hanche droite pour vérifier la véracité de cette affirmation, mais heurta la main de l'autre homme.

Eh bien ma jolie he! he! Vous avez oublié de nous la donner!

La femme devint rouge de colère et claqua le premier au visage. Le foulard qui lui masquait le visage remonta et lui bandit les yeux, le rendant aveugle. Le jeune femme en profita pour le rouer de coups. Le vilain n'eut d'autre choix que d'essayer tant bien que mal de parer les coups pendant que l'autre tentait de lui attrapé les bras. Dans l'escarmouche qui s'ensuivit, le premier, frappant à l'aveuglette, heurta la pauvre au visage qui s'éffondra nette morte.

Bon sang...
Les deux hommes prirent la femmes et l'installèrent, les bras ramenés sur la poitrine, couchée derrière la grande pierre, dans la rosée. L'un d'eux lui ferma les yeux pendant que l'autre départagait le butin. Les deux hommes partirent sans dire mot.

Avant de s'en aller, le révérend Aiodachta griffonna rapidement un papier et le déposa sur le corps de la victime. On pu y lire :

"Le châtiment divin a frappé ! La richesse ne sied point aux hommes et femmes sans vertu. Manquez de piété, vivez avec égoïsme, ne partagez point vos possessions et le Tout-Puissant vous ramènera sur le droit chemin, m'utilisant comme son instrument divin ! Mais la mort n'est qu'un passage temporaire vers une nouvelle vie, une vie plus éclairée, une vie que je souhaite vous voir vivre pour le bien d'autrui, donnant vos possessions et votre or aux plus misérables que vous ! Le châtiment divin guette...

Signé : Révérend Aiodachta"